Dans une ambiance détendue, après avoir été chaleureusement accueilli par les participants à la rencontre qui remplissaient la Salle du synode au Vatican, le pape a médité sur la figure du prêtre, à une époque de profond changement, de relations blessées où il n’y a plus de place pour le frère. La vie du prêtre offre l’alternative d’un style de vie simple et essentiel, toujours disponible, a-t-il expliqué, un style débarrassé des ambitions de carrière et de pouvoir, de la froideur du rigoriste, de la superficialité.
Devant les quelque 250 évêques italiens réunis au Vatican jusqu’au 19 mai sur le thème du renouvellement du clergé, le chef de l’Eglise catholique a aussi mis en garde contre «la tentation d’un intimisme religieux et a appelé à ne pas s’appesantir dans une pastorale de conservation. Le prêtre, a-t-il insisté, est structurellement un missionnaire et son trait distinctif est la communion. Et le pape d’assurer que l’aptitude à la relation est un critère décisif de discernement vocationnel.
Ni bureaucrate ni fonctionnaire, le prêtre n’est pas mû par les critères de l’efficacité, n’a encore déclaré le pape François au long de ce discours au ton spirituel. En revanche il se donne jusqu’au bout, a souligné le pape qui s’est attristé de ceux qui dans la vie sont toujours un peu à moitié, avec le pied levé, qui calculent, soupèsent, ne risquent rien par peur de se perdre. Le prêtre, a-t-il affirmé, se donne même quand personne ne semble s’en apercevoir et même quand humainement, personne peut-être ne le remerciera à hauteur de son don sans mesure. (cath.ch-apic/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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