Sous la conduite de Mgr José María Arancedo, président de la Conférence des Évêques d’Argentine (CEA), et dans un climat jugé cordial, une délégation d’évêques argentins ont rencontré pendant près d’une heure Mauricio Macri, élu président de la république argentine en décembre 2015. Lors de cet entretien, les prélats ont notamment évoqué leurs préoccupations concernant «la situation sociale actuelle du pays et sur la nécessité de réduire les niveaux de pauvreté qui sont préoccupants.»
D’après une récente étude menée par l’Université Catholique Argentine (UCA), la dévaluation du peso argentin couplée à l’augmentation des prix ont en effet généré 1,4 million de pauvres supplémentaires en Argentine en un an. Commentant ce document, le président a rappelé que parmi les causes de cet essor de la pauvreté figuraient notamment «la dette sociale, la corruption et le narco trafic». Autant de facteurs auxquels le gouvernement, selon Mauricio Macri, s’attachait à apporter des solutions.
La nécessité de lutter contre le fléau de la corruption est largement partagé par les évêques. D’ailleurs, ces derniers n’ont pas manqué de citer le pape François dans le document remis au président. «La corruption est une blessure pourrie de la société.»
Alors que les relations entre le pape et le président Mauricio Macri sont très distantes, les évêques argentins ont démontré leur volonté d’apaisement. Une paix qui pourrait d’ailleurs intervenir le 16 octobre prochain, avec la canonisation, à Rome, du Père Brochero. Une cérémonie qui sera présidée par le pape François. Reste à savoir si le président Mauricio Macri va y participer. L’invitation, en tout cas, a été lancée par les évêques. (cath.ch-apic/jcg/mp)
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