«Le pape, laissant de côté le protocole, s’est approché tel un frère avec une grande cordialité», a confié le chef mondial de la communauté bektachie, Baba Edmond Brahimaj, à Radio Vatican. Le chef religieux a précisé que cette rencontre avait été l’occasion de réaffirmer la valeur du dialogue, de la rencontre fraternelle et l’importance des communautés religieuses pour la société actuelle.
Le mouvement mystique du bektachisme, fondé au 13e siècle, se réclame de l’islam et promeut la paix et la fraternité comme voie pour atteindre Dieu. Ses leaders avaient déjà rencontré le pontife argentin au cours de sa visite en Albanie, en 2014.
Les bektachis pensent que le Coran doit être lu à deux niveaux: de l’extérieur et de l’intérieur, ce qui laisse la place à une interprétation ésotérique des textes. Ce mouvement n’a pas de mosquées et a ses propres rites hebdomadaires, dont les femmes ne sont pas exclues. Elles ne sont en outre pas tenues de porter le voile. Le bektachisme est étroitement lié à l’alévisme et ses membres sont considérés par les sunnites comme des chiites. (cath.ch-apic/imedia/ak/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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