Cette interdiction des autorités turques est vue comme un nouvel affront envers le patriarcat œcuménique de Constantinople. La région de Bursa était en effet majoritairement chrétienne jusqu’en 1923, date de la déportation des populations non-musulmanes. C’est aussi à cette époque que l’église St-Georges d’Ölzüce avait été détruite. En 2012, la réinstallation d’un siège épiscopal à Bursa a permis à l’évêque de rassembler les quelques chrétiens de la région et de restaurer des églises. Le maire du district d’Ölzüce a même contribué au financement des travaux de l’église St-Georges et c’est lui qui avait invité le patriarche Bartholomée pour sa consécration.
Pas de retour pour les chrétiens
Mais après la démission du Premier-ministre Ahmet Davutoglu qui soutenait la politique d’ouverture envers les minorités, le gouverneur de la province, Münir Karaloglu, considéré comme un proche du président Erdogan, a interdit la réouverture de l’église. Alors qu’il était gouverneur de la province de Van, Karaloglu avait déjà empêché les Arméniens de se réinstaller dans la région. Avec cette politique, l’idée de retour de chrétiens sur leurs terres ancestrales semble s’éloigner toujours plus. (cath.ch-apic/kap/mp)
Maurice Page
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