«Mes pensées vont vers votre nation bien-aimée (…) en ces moments de difficulté «, a déclaré le pape aux pèlerins brésiliens. Quatre jours avant la fête de la Pentecôte, il a souhaité que le Brésil s’ouvre aux dons de l’Esprit-Saint, en confiant le peuple à la Vierge d’Aparecida. Le Brésil traverse ces jours-ci une crise institutionnelle, alors que la présidente Dilma Rousseff pourrait être écartée du pouvoir pour être soumise à un procès en destitution. La présidente est accusée d’avoir maquillé les comptes publics au moment de sa réélection en 2014 et 2015. Par ailleurs, l’élite politique et économique du pays est mise en cause dans des affaires de corruption à grande échelle.
Dans sa catéchèse un peu auparavant, le pape François avait médité sur la parabole du fils prodigue qui fait connaître la miséricorde débordante, inconditionnelle de Dieu. Le pape a encouragé l’humanité à ne jamais désespérer. Aux parents inquiets pour leur enfant qui s’éloigne sur des routes dangereuses, aux curés et catéchistes qui parfois se demandent si leur travail n’est pas vain, aux prisonniers qui ont l’impression que leur vie est finie, à ceux qui ont fait de mauvais choix et croient qu’ils ne méritent pas le pardon, le pontife a assuré: «Même dans la pire situation de la vie Dieu m’attend, veut m’embrasser».
«Notre dignité d’enfant de Dieu ne dépend pas de nos mérites, ni de nos actions, mais de l’amour gratuit du Père. Personne ne peut nous enlever cette dignité, même pas le diable !», a alors insisté le pape François. Et le pontife de préciser qu’il ne s’agissait pas de faire du troc avec Dieu, comme le croyait le fils aîné de la parabole, qui lui aussi a besoin de miséricorde. La logique nouvelle du père renverse le vieux précepte selon lequel si tu fais du bien tu reçois une récompense, si tu fais du mal tu es puni. (cath.ch-apic/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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