Dans un communiqué, le Centre de dialogue international (KAICIID), qui coordonne la rencontre, rappelle qu’au cours des dernières années, il y a eu une augmentation marquée «de crimes atroces, commis à la fois par les Etats et par les acteurs armés non étatiques». La violence qui conduit à ces crimes est souvent déclenchée par des discours de haine et une incitation à la violence, constate le KAICIID. Du fait de leur influence et de leur autorité sur la société, les religieux peuvent jouer un rôle clé au sein de leurs communautés, et aider à prévenir la violence, rappelle le centre de dialogue basé à Vienne et fondé en 2011 par le roi Abdullah d’Arabie saoudite.
Lors du forum, les participants apprendront à reconnaître les signes d’une incitation à la violence, à identifier les meilleures pratiques et les expériences de certains chefs religieux, ainsi que d’autres acteurs dans ce domaine. Ils examineront, en outre, les moyens avec lesquels les acteurs religieux peuvent agir rapidement et de manière décisive pour identifier, contrecarrer et prévenir les discours de haine.
Ils élaboreront une stratégie visant à mieux lutter contre l’incitation à la discrimination, à l’hostilité et à la violence en Afrique.
Ils examineront en outre le rôle des acteurs religieux en Afrique dans la lutte contre la radicalisation de la jeunesse.
Les assises sont organisées conjointement par le Bureau du conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide, le Centre international de dialogue (KAICIID), le Conseil œcuménique des Eglises (COE), avec notamment la participation du Centre pour les études de sécurité (Center for Security Studies= CSS) de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), de l’organisation catholique Pax Christi international, et de l’Institut Swisspeace.
Le KAICIID est une organisation intergouvernementale qui favorise le dialogue pour construire la paix dans les zones de conflit, en renforçant la compréhension et la coopération entre les communautés de culture et de religions différentes. Le Centre a été créé par l’Autriche, l’Arabie Saoudite et l’Espagne. Le Saint-Siège en est membre observateur fondateur. Son conseil d’administration est composé de hauts représentants du bouddhisme, du christianisme, de l’hindouisme, de l’islam et du judaïsme. (cath.ch-apic/com/ibc/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/ethiopie-acteurs-religieux-dafrique-unis-contre-lincitation-a-violence/