Avant d’être remise au lauréat, la Rose d’argent, créée aux ateliers du Monastère bénédictin de Münsterschwarzach, en Allemagne, sera bénie solennellement pendant la liturgie à l’occasion de l’installation des nouveaux chanoines de la cathédrale Saint»«Nicolas de Fribourg, le 17 juin 2016.
La Rose d’argent rappelle la tradition de la Rose d’or, bénie le troisième dimanche avant Pâques (Laetare, réjouis-toi: Dimanche des roses) par l’évêque de Rome et attribuée à des personnes ou à des lieux qui se sont distingués par leurs mérites pour l’unité de l’Eglise.
Les donateurs de la Rose d’argent de Saint»«Nicolas à l’Institut d’études œcuméniques de l’Université de Fribourg et à l’Institut des Eglises orientales de Ratisbonne (Regensburg/Istanbul) ont annoncé le 9 mai, fête de la translation des reliques de Saint»«Nicolas de Myre à Bari, le nom du 8ème titulaire de cette distinction. Il s’agit cette année de Graham Tomlin, un prélat anglican né en 1958, marié et père de deux enfants. Il est président du Collège St. Mellitus et depuis 2015 évêque anglican de Londres»«Kensington.
Graham Tomlin, jusqu’en 2005 enseignant à la Faculté de théologie de l’Université d’Oxford, a érigé cette institution de formation théologique de l’Eglise d’Angleterre soutenue par des évêques anglicans. Ce Collège propose une nouvelle méthode de formation théologique réunissant l’engagement dans la vie de l’Eglise et la réflexion théologique.
De cette manière, de nombreux jeunes gens sont encouragés à choisir le ministère sacerdotal en tant que vocation et profession. L’évêque Tomlin est un des représentants du renouveau ecclésial, inspiré par la paroisse de Holy Trinity Brompton, à Londres. Ce renouveau s’exprime dans une renaissance des paroisses (»Church Planting»).
Récemment, le journal «The Economist» a documenté, dans un article intitulé «Resurrection?», une croissance étonnante de la vie des paroisses qui se reflète dans des statistiques. Les publications de Graham Tomlin correspondent au style de pensée qu’il aime propager. Son livre le plus récent est intitulé «The Widening Circle – Priesthood as God’s way of blessing the world» (Le cercle s’élargissant – la prêtrise en tant que moyen de Dieu pour bénir le monde, publié en 2014).
Par cette manière de penser dans des cercles qui s’élargissent, Tomlin met en lien le travail théologique avec les défis du monde globalisé et l’engagement pour la communion grandissante parmi les chrétiens de différentes traditions. «Ainsi, Graham Tomlin incarne de manière exemplaire l’idée de la Rose d’argent, qui est une distinction à la fois académique et ecclésiale, car la réflexion théologique porte ses fruits en lien avec le témoignage personnel de la vie pour la communauté de l’Eglise», soulignent les promoteurs du Prix.
«La Rose d’argent est décernée à des personnes qui, comme saint Nicolas, laissent transparaître dans leur vie l’amour de Dieu pour les hommes. Les titulaires du prix, enracinées dans la vie de leur communauté ecclésiale, participent par la force de l’Esprit Saint à la mission universelle de l’Eglise et contribuent ainsi à la réconciliation et à une communion approfondie de l’Eglise, de l’humanité et de la création toute entière».
Les années précédentes, les lauréats du Prix de la «Rose d’argent de Saint-Nicolas» ont été le métropolite Cyrille de Smolensk et Kaliningrad (2006), actuel patriarche de l’Eglise orthodoxe russe, la Mère abbesse Josefina, du monastère orthodoxe roumain de Varatec (2007), Mgr Eleuterio Fortino’, sous-secrétaire du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, au Vatican (2008), le patriarche arménien Mesrob Mutafyan, 84e patriarche des Arméniens à Istanbul (2009), la pasteure et professeure évangélique luthérienne Fairy von Lilienfeld à Erlangen/Allemagne (2010), Mgr Antonio Mennini, nonce apostolique à Moscou puis à Londres (2011), et, en 2014, la ville d’Elche, au sud-est de l’Espagne, récompensée pour son «Mystère d’Elche» (Misteri d’Elx). (cath.ch-apic/com/be)
Jacques Berset
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