Seules 23 nouvelles recrues prêteront solennellement serment au sein de la Garde suisse pontificale dans l’après-midi du 6 mai. Un nombre nettement inférieur à celui des années précédentes. C’est un bon signe, a commenté le commandant Graf, expliquant que plusieurs gardes avaient souhaité prolonger leur service au-delà des deux années minimum pour vivre l’intégralité du Jubilé de la miséricorde, mais aussi et surtout en raison de «l’effet François».
«Il y a moins de protocole, le travail est plus humain»
«Il y a moins de protocole, le travail est plus humain», a notamment affirmé le commandant Christoph Graf, jugeant qu’avant l’arrivée du pape François les gardes et leur commandant n’avaient que rarement la possibilité de s’entretenir avec le pontife. Désormais, «le commandant peut parler directement avec le pape, sans faire de requête protocolaire», a confié celui qui est à la tête de la Garde suisse depuis février 2015, mais au sein de ce petit corps d’armée depuis près de 30 ans. Et le commandant d’expliquer encore que le pape argentin, proche de tous, salue sans cesse les gardes comme les gendarmes ou les employés du Vatican.
«Nous sommes un corps militaire, le plus important c’est la discipline mais on peut la faire respecter de diverses manières», a également soutenu Christoph Graf. «Je cherche à le faire avec humanité», a ajouté celui qui a succédé au commandant Daniel Rudolf Anrig, visiblement écarté par le pape pour sa sévérité excessive.
Préoccupé par l’avenir de la Garde suisse, le commandant Graf s’est demandé quelle serait la situation du recrutement dans 5 ou 10 ans alors que l’Eglise en suisse est en difficulté. Et Christoph Graf d’expliquer : «Celui qui veut être garde suisse doit avoir une foi profonde, ce n’est pas un travail mais un service». (cath.ch-apic/imedia/ami/mp)
Maurice Page
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