Euthanasie. Lâcher ce mot, c’est comme lâcher une petite bombe émotionnelle. L’air devient lourd. Les mots pesants. Les idées s’embrument…, note le communiqué de Choisir Et pourtant. Gabriel Ringlet aborde la question sans sourciller, avec force humanisme et amour. Ancien aumônier d’hôpital, l’homme d’Eglise accompagne spirituellement en Belgique ceux et celles qui font une demande d’euthanasie: «Les évêques français préconisent, pour respecter toute personne en fin de vie, de renforcer les solidarités familiales et sociales, de renforcer les soins palliatifs, de refuser l’acharnement thérapeutique et de refuser l’acte de tuer. Je les rejoins à 90%.» Doit-on pour autant laisser «l’acte à sa seule technicité, même attentive et délicate, ou conduire la démarche spirituelle jusqu’à sa dimension célébrationnelle ?», interroge-t-il ?
Dans un texte, issu d’une prise de position publique, Mgr jean-Marie Lovey, évêque de Sion, rejoint Gabriel Ringet sur la mission de l’Eglise qui est «d’assurer une présence aux situations, même les plus extrêmes». Mais il lui oppose aussi un double refus: «ne volons pas aux gens leur propre mort. Mais ne leur volons pas non plus leur vie.»
Dans son édito, le Père Pierre Emonet sj propose une lecture d’Amoris laetitia du pape François, une exhortation apostolique «à la hauteur de l’attente des personnes qui s’interrogent sur l’avenir du mariage et sur la capacité de l’Eglise catholique à proposer un enseignement réaliste.» Quant au bibliste Ariel Álvarez Valdés, il s’interroge : Jésus a-t-il fait de l’apôtre un pape ? Enfin, le Père Endean sj dresse les portraits croisés de deux vies que tout semble opposer, mais que tout ne sépare pas : Ignace de Loyola (1491-1556), le fondateur de la Compagnie de Jésus, et Martin Luther (1483-1546), le père du protestantisme. (cath.ch-apic/com/mp)
Maurice Page
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