Fête de «la Croix de mai» dans le monde hispanique

De nombreux pays hispanophones ont vécu le 3 mai les célébrations de la «Croix de mai» au travers de processions, de croix décorées de fleurs placées sur les collines et les carrefours, de danses et d’autres manifestations de piété populaire.

Les rites de la «Croix de mai» se sont maintenus dans les villes en Espagne, au Chili, en Équateur, au Salvador, au Guatemala, au Mexique, au Paraguay, au Pérou, à Trinité-et-Tobago, en Argentine, en Colombie ou encore au Venezuela. Dans ces pays, les fidèles ornent les croix avec des fleurs colorées, organisent des processions et des danses où la croix est vénérée, ou plantent des croix sur les  collines ou les carrefours visibles par toute la population.

Cette tradition se réfère à la victoire de l’empereur Constantin contre son rival Maxence lors de la bataille du Pont Milvius en 312. La veille de la bataille Constantin aurait eu une vision de la croix et aurait entendu une voix lui disant «Par ce signe, tu vaincras !». Il fit alors peindre des croix sur les étendards de ses bataillons et remporta la victoire. Cet épisode aura une importance historique décisive puisque Constantin offrit la liberté de culte aux chrétiens

L’invention de la croix par sainte Hélène

Sainte-Hélène, la mère de l’empereur Constantin, demanda alors à son fils la permission d’aller à Jérusalem pour chercher la Sainte Croix sur laquelle le Christ était mort. Après de nombreuses fouilles, elle trouva trois croix et ne savait pas comment distinguer celle de Jésus. On la conduisit à une femme mourante, qui en touchant la première croix vit son état empirer. Avec la seconde croix son état resta stationnaire, mais au contact de la troisième, elle retrouva la santé. Sainte Hélène, l’évêque et les fidèles de Jérusalem portèrent la croix en procession à travers la ville.

La fête de l’invention de la croix fut fixée le 3 mai à Jérusalem et célébrée pendant des siècles dans le monde entier. En 1960, le pape Jean XXIII supprima cette fête, de sorte que le calendrier liturgique romain retint la seule date du 14 septembre comme fête de la croix glorieuse marquant l’anniversaire de la dédicace de la basilique constantinienne du Saint-Sépulcre en 335. Le 3 mai continue cependant d’être observé, comme Fête de la Croix, notamment en Amérique du Sud, mais aussi dans la région de Westphalie, au nord-ouest de l’Allemagne qui lui est dédiée.  (cath.ch-apic/acip/mp)

Maurice Page

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