Saluant les forces armées et de police qui en grand uniforme, alignées par branche de spécialisation, couvraient de larges espaces de la place Saint-Pierre, le pape les a encouragées «non seulement à prévenir, gérer, ou mettre fin aux conflits», mais aussi à «contribuer à la construction d’un ordre fondé sur la vérité, la justice, l’amour, la liberté». «Soyez instruments de réconciliation, constructeurs de ponts et semeurs de paix», leur a lancé le chef de l’Eglise catholique.
Devant les ordinariats militaires venus de tous les continents, notamment de Corée du Sud, des Etats-Unis et de divers pays d’Amérique latine, le pape François a déploré les conséquences de la guerre, qui «dessèche les cœurs» et «accroît la violence et la haine». «Ne vous découragez pas», a ajouté le pontife argentin, assurant que l’espérance chrétienne est «certitude de la victoire de l’amour sur la haine et de la paix sur la guerre».
Il semble que «dans le monde il y a plus d’ennemis que d’amis», avait fait observer l’évêque de Rome un peu auparavant, durant sa catéchèse. Et le pape d’inviter à la réconciliation, notamment en famille et entre les frères et sœurs qui se sont brouillés pour des questions «d’héritage». Le pontife a aussi exhorté les 60’000 fidèles participant à l’audience à «se laisser réconcilier avec Dieu» car, a-t-il mis en garde, le pécheur qui tourne le dos à Dieu devient un homme errant.
«S’il vous plaît, ne mettez pas d’obstacles aux personnes qui veulent se réconcilier avec Dieu», a aussi lancé le pape à l’attention des confesseurs. Le confesseur doit être «un père», il est «à la place de Dieu père», a-t-il insisté, soulignant une nouvelle fois que le confessionnal n’était pas «une salle de torture». (cath.ch-apic/imedia/ak/pp)
Pierre Pistoletti
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