Du haut de ses 60 centimètres, Xian’er est le premier robot-moine développé par des experts en intelligence artificielle. Il est capable de se promener sans problèmes dans l’enceinte du temple. Il peut aussi engager une conversation et répondre à une vingtaine de questions sur les préceptes du bouddhisme. Chaque matin, maître Xianxi publie une bande-dessinée relatant la vie de Xian’er sur ses comptes Twitter et Wechat.
Grâce à l’alliance entre la science et la spiritualité, Xian’er est le »le parfait petit vassal pour propager la sagesse bouddhique en Chine» explique Xianfan, créateur du robot-moine. «La science et le bouddhisme ne sont pas contradictoires, ils peuvent même être combinés et se compléter» poursuit Xianfan.
Le temple de LongQuan possède un compte Weibo (twitter chinois) traduit en neuf langues, et le maître Xianxi organise régulièrement des conférences sur l’industrie IT qui sont retransmises en direct via un système de télé-conférence. Et pour accéder à certains bâtiments, il est demandé de confirmer son identité à l’aide de ses empreintes digitales. Les moines de ce temple sont des érudits… de la technologie. Certains d’entre eux sortent tout droit des universités de Tsinghua et de Pékin.
La Chine connaît un renouveau des pensées religieuses et spirituelles qui ont forgé cette civilisation. Les chiffres officiels indiquent que les chinois sont l’un des peuples les moins croyants du monde. Une étude de 2007 de la East China Normal University de Shanghai, estime que 30% des chinois seraient croyants. A ce jour, le gouvernement chinois reconnaît 5 religions officielles: le taoïsme, le bouddhisme, le catholicisme, l’islam et le protestantisme. Et c’est le bouddhisme qui arrive désormais en tête des religions les plus pratiquées avec plus de 100 millions de fidèles.
De plus en plus de chinois deviennent adeptes de la religion, quelle qu’elle soit. D’après l’étude précédemment citée, le profil type du nouveau converti est un jeune travailleur dont la situation ne correspond pas exactement à ses attentes. Le capitalisme sauvage et inégalitaire chinois favoriserait donc la renaissance des religions dans le pays. (cath.ch-apic/humanoïdes/bh)
Bernard Hallet
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