Ce que l’on craignait il y a deux ans, lors du débat sur l’assouplissement de l’ordonnance sur l’exportation de matériel de guerre par le parlement, s’est vérifié, note J+P. Au nom de la croissance de l’industrie d’armement helvétique, on écarte la défense du droit humanitaire et la promotion de la paix. Depuis plus de trente ans, J+P a toujours soutenu que le soutien à la production d’armes ne peut pas servir la paix.
La commission des évêques souligne en outre qu’une telle décision ne peut que nuire à la crédibilité de la Suisse sur le plan international. La Suisse ne se présente plus ainsi comme la ‘patrie du droit humanitaire’, mais comme un pays qui ne pense qu’à défendre ses intérêts propres. L’argument selon lequel si la Suisse ne vend pas ce matériel de guerre d’autres pays le feront, n’est pas défendable sur le plan éthique.
La Suisse se doit de montrer concrètement que ni la dictature, ni le fanatisme religieux, ni la guerre ne peuvent engendrer une vie meilleure pour tous. La livraison d’armes dans ces régions ne fait que renforcer les conflits dont l’Occident finit aussi par payer les conséquences avec un afflux de réfugiés, conclut J+P. (cath.ch-apic/com/mp)
Maurice Page
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