Dans un article de quelques lignes, L’Osservatore Romano relève d’abord que les morceaux de Prince étaient dernièrement peu diffusés par les radios, en raison de sa «longue bataille personnelle» contre les grandes maisons de disque et, plus récemment, contre les sites de streaming musical. Le chanteur américain reprochait aux grands labels d’imposer des restrictions aux artistes et aux plates-formes Internet de détourner l’argent dû aux créateurs.
«Prince a été boycotté par ceux qui contrôlent le marché de la musique pop», relève L’Osservatore Romano pour qui, si «quelques radios FM diffuseront de manière obsessionnelle au lendemain de sa mort certaines de ses chansons, à commencer par Purple rain«, cela ne durera que «quelques jours». Puis, écrit Giuseppe Fiorentino, «les grandes compagnies l’emporteront sur la musique et Prince retombera dans l’oubli malgré l’habilité incontestable qui l’a mené à embrasser avec un grand naturel le rock comme le funk, le disco comme le jazz».
A l’exception de «quelques excès typiques des années 1980» – il arborait notamment lors de ses concerts des tenues féminines affriolantes -, L’Osservatore Romano juge qu’il restera de Prince «le talent avec lequel il savait se mouvoir parmi les différents genres». Il s’agit, termine l’article, d’une «qualité rare dans le monde de la musique légère. Un monde gris dominé par les grands labels discographiques». (cath.ch-apic/ami/bh)
Bernard Hallet
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