Selon le site américain Crux, Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut de la Secrétairerie d’Etat, a fait parvenir une lettre le 12 avril à tous les organes du Vatican pour signaler que le contrat était «suspendu immédiatement» et que toute démarche et transmission de données était révoquée. Neuf jours plus tard, alors que le pape François recevait en audience le cardinal George Pell, le bureau du préfet du Secrétariat pour l’économie publiait un communiqué précisant que «le travail de l’auditeur interne» n’avait «pas été interrompu». «Le cardinal Pell, continue la note, était un peu surpris de la lettre de (Mgr Becciu) mais prévoit que, après discussions et clarification de certaines questions, le travail de PwC reprendra rapidement».
Selon la presse italienne, le contrat de trois millions de dollars établi fin 2015 entre le Saint-Siège et la société de renommée internationale pour trois ans, comporterait des «anomalies» dans la procédure, notamment une décision unilatérale du Secrétariat pour l’économie sans l’accord du Conseil pour l’économie, présidé par le cardinal Reinhard Marx. Mais en décembre dernier, lors d’une réunion du Conseil des cardinaux, c’est le prélat allemand lui-même qui avait présenté ce choix devant les membres du C9.
Si certains évoquent une lutte interne entre le Conseil pour l’économie et le Secrétariat pour l’économie, d’autres estiment que c’est la nature du contrat qui est visée par cette suspension. L’accord permettrait à PwC de transmettre des informations financières sur le Vatican à ses partenaires, aux dépends de la confidentialité du petit Etat, et inclurait aussi des services sans lien avec la révision du bilan. (cath.ch/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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