Le migrant africain souhaite que le voyage du pape donne des résultats, notamment quant à l’ouverture des frontières en Europe. «J’espère qu’il pourra plaider pour nous, pour qu’on nous traite comme des humains», souligne Jean-Jacques, depuis trois semaines sur l’île de l’est de la Grèce, par laquelle des dizaines de milliers de migrants sont déjà passés pour rejoindre l’Europe. L’Africain parle également des conditions de vie difficiles dans le camp de Moria, où l’on peut passer quatre heures à simplement trouver un plat de riz.
A Lesbos, le 16 avril, le pape François a prié pour les migrants disparus en mer, mais aussi pour tous ceux qui ont fait ce voyage difficile, affrontant la peur, l’incertitude et l’humiliation. «En prenant soin d’eux, puissions-nous travailler pour un monde où personne n’est contraint à abandonner sa maison et où chacun peut vivre dans la liberté, la dignité et la paix», a lancé le pontife. Il a demandé à Dieu de «nous réveiller du sommeil de l’indifférence, d’ouvrir nos yeux à leur souffrance, et de nous libérer de l’insensibilité générée par le confort mondain et l’égocentrisme», car «nous sommes tous des migrants».
Le pape est retourné au Vatican en emmenant, dans un geste symbolique, 12 réfugiés syriens à bord de l’avion papal. (cath.ch-apic/rV/rz)
Raphaël Zbinden
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