Alors que plusieurs médias ont qualifié «Amoris laetitia» de document révolutionnaire, notamment pour la possibilité donnée par le pape, dans certains cas et sous certaines conditions, de proposer les sacrements de réconciliation et de communion aux divorcés remariés, le cardinal Burke, connu pour ses positions conservatrices, a tenu à minimiser la portée de l’exhortation apostolique du pape François. http://www.ncregister.com/daily-news/amoris-laetitia-and-the-constant-teaching-and-practice-of-the-church/
Le haut prélat américain fait remarquer que le pape François rappelle lui-même dès son introduction la vraie «nature du document»: «l’exhortation apostolique post-synodale n’est pas un acte du magistère».
Mais le cardinal Burke va plus loin: selon lui, ce document est une simple «réflexion du Saint-Père», qui propose «ce qu’il croit personnellement être la volonté du Christ pour son Eglise, mais il n’entend pas imposer son point de vue, ni condamner ceux qui insistent pour ce qu’il appelle une ›pastorale plus rigide’».
Et pour insister sur le caractère «personnel» de cette exhortation, le haut prélat américain ajoute: «l’Eglise catholique (…) n’a jamais soutenu que toute déclaration du successeur de Pierre devait être reçue comme son magistère infaillible».
Ainsi, ajoute-t-il, une «réflexion personnelle du pape» ne devrait être confondue avec le magistère, au risque de créer une «grande confusion» qui serait «nocive aux fidèles». Une exhortation apostolique post-synodale ne propose pas de nouvelle doctrine et discipline, rappelle encore le cardinal Burke.
Au fil de sa tribune, le cardinal Burke rappelle son soutien total à la discipline actuelle, qui ne permet pas aux divorcés remariés de recevoir les sacrements. Si certains pensent que cette discipline est un acte «d’héroïsme», il souligne que «nous sommes tous appelés, quel que soit notre état de vie, à vivre héroïquement». (cath.ch-apic/imedia/bl/be)
Jacques Berset
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https://www.cath.ch/newsf/amoris-laetitia-nest-document-magisteriel-affirme-cardinal-burke/