Le président Serge Sarkissian a également assisté au service, alors que les incidents sur la ligne de front avec l’Azerbaïdjan ont déjà fait, depuis la nuit du 2 avril, des dizaines de morts tant du côté arménien que du côté azéri. L’Azerbaïdjan et les autorités de la région séparatiste du Haut-Karabakh ont annoncé le 5 avril avoir conclu un cessez-le-feu. Durant quatre jours, de violents affrontements ont fait au moins 64 morts dans cette région du Caucase.
Le catholicos Karékine II a lancé un vibrant appel pour s’opposer «avec un courage inépuisable et une foi ferme aux attaques hostiles dirigées contre l’indépendance de notre mère patrie et de notre peuple». Il dénonce les «actions de l’ennemi» contre la sécurité de l’Arménie et du Haut-Karabakh et les «provocations continuelles de l’Azerbaïdjan«.
Il cloue au pilori les actions militaires qui mettent en cause la stabilité dans la région, dans un communiqué publié par la chancellerie du catholicossat d’Etchmiadzine, siège de l’Eglise apostolique arménienne.
Le chef de l’Eglise arménienne a demandé à la communauté internationale de mettre un terme aux prétentions incessantes de l’Azerbaïdjan concernant le Haut-Karabakh» (ou Artsakh). Cette terre historiquement arménienne fut intégrée à l’époque soviétique à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan en tant qu’oblast autonome du Haut-Karabakh.
Le conflit sanglant au Haut-Karabakh a fait dans les deux camps, de 1988 à 1994, quelque 30’000 morts, et provoqué l’exode de près d’un million de personnes, forcées de quitter leurs foyers. Dans son message, le chef de l’Eglise apostolique arménienne fait part de sa prière et de sa solidarité avec les autorités et le peuple du Haut-Karabakh, «aux valeurs et héroïques soldats et officier de l’armée de défense». (cath.ch-apic/com/be)
Jacques Berset
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