Jubilé: Le pape invite les diocèses du monde entier à créer un lieu de miséricorde

Le pape François a présidé une veillée de prière en présence de 20’000 fidèles attachés à la spiritualité de la miséricorde divine, place Saint-Pierre, le 2 avril 2016 en fin d’après-midi.

11 ans jour pour jour après la mort du pape Jean Paul II, qui institua le Dimanche de la divine miséricorde, il a insisté sur la «proximité» et la «tendresse» de Dieu.

Il a également fait part de son souhait que chaque diocèse à travers le monde puisse marquer l’année sainte en créant un lieu où s’exprime la miséricorde de Dieu, comme un hôpital ou un orphelinat.

Prier pour les chrétiens dont la foi est vacillante

Le dimanche qui suit Pâques est traditionnellement le Dimanche de la divine miséricorde, institué par Jean Paul II en avril 2000. A la veille de cette fête, le pape François a présidé une veillée de prière au cours de laquelle s’alternaient les lectures bibliques, les textes sur la miséricorde et les chants.

Les fidèles ont notamment été invités à prier pour les chrétiens dont la foi est vacillante ou «prisonniers de la mentalité mondaine», les chrétiens persécutés, ou encore «les enfants blessés et abusés».

Laisser un «souvenir vivant» de l’Année de la miséricorde

Lors de cette veillée, de façon inattendue, le pape a improvisé quelques mots pour faire part de son souhait de voir naître «dans chaque diocèse du monde une œuvre structurelle de miséricorde, comme un hôpital, une maison de retraite, un orphelinat, une école là où il n’y en a pas, un centre d’accueil pour toxicomanes, etc.»  Il a souhaité ainsi que chaque diocèse réfléchisse à ce qu’il peut laisser comme «souvenir vivant» de l’année de la miséricorde.

Le dimanche de la miséricorde, a par ailleurs relevé le pape François dans son discours, a été «tant désiré par saint Jean Paul II», en réponse au souhait exprimé par la sainte polonaise Faustine Kowalska (1905-1938). Cette veillée, a alors jugé le pape, ouvre «des trouées de lumière et d’espérance pour entrer dans le grand océan de la miséricorde de Dieu».

Ne pas seulement parler de la miséricorde, mais agir concrètement

«Il peut être facile de parler de miséricorde, a relevé le pape, alors qu’il est plus engageant d’en devenir concrètement des témoins». Et le pontife de fustiger l’attitude de ceux qui rejettent leurs frères, les plus pauvres en particulier, et de demander à chacun de «toucher les plaies du Seigneur».

Cette miséricorde est en «croissance continuelle», a encore assuré le pape avant d’ajouter: «Dieu ne se fatigue jamais de l’exprimer et nous ne devrions jamais nous habituer à la recevoir, à la rechercher et à la désirer». Assurant que la miséricorde de Dieu avait de nombreux visages, le pape a particulièrement insisté sur la «proximité» et la «tendresse» divines. Le mot «tendresse», a notamment déploré le pape, est pratiquement tombé dans l’oubli.

La «tendresse» divine

Avant l’arrivée du pape, des témoignages et des danses avaient rythmé la première partie de cette veillée. Deux jeunes fiancés français avaient particulièrement offert leur témoignage. Ils faisaient partie du chœur «La route chantante Sitio» qui figurait parmi les animateurs de cette veillée. (cath.ch-apic/imedia/ami/be)

Jacques Berset

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