Dans une déclaration signée par Mgr Stephen Brislin, président de la Conférence des évêques catholiques d’Afrique du Sud, les évêques sud-africains souhaite que la promotion dans les hautes sphères de l’Etat ne repose ni sur »des intérêts commerciaux», ni sur des intérêts personnels».
Les évêques sud-africains se déclarent «profondément troublés» par l’affirmation faite par Mcebisi Jonas, vice-ministre des Finances sud-africain, selon laquelle la famille Gupta, une famille influente du pays, lui aurait offert le poste de ministre des Finances. Cette offre lui avait été faite après le limogeage de l’ex-ministre Nhlanhla Nene, du précédent titulaire du portefeuille, par le président Jacob Zuma. Le poste a finalement été attribué à Des van Rooyen.
D’autres responsables sud-africains ont révélé également l’ingérence de cette même famille d’entrepreneurs d’origine indienne, considérée comme proche du président Zuma, dans les nominations officielles. Pour la SACBC, cette ingérence nuit «gravement à la gouvernance, à la transparence et à la responsabilité» dans la gestion des affaires publiques. Elle trahit aussi la lutte du peuple pour la liberté politique et économique en Afrique du Sud.
La Conférence épiscopale invite donc le président Zuma et la direction du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, à démontrer »sans ambiguïté» que «ces irrégularités alarmantes dans la conduite des affaires publiques ne seront plus tolérés». «Nous tenons à souligner que c’est une question d’intérêt vital pour le bien commun de tous les Sud-Africains, mais pas question de politique partisane. En tant qu’Eglise, n’avons aucun intérêt particulier», insiste la SACBC. (cath.ch-apic/ibc/be)
Jacques Berset
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