«Aujourd’hui, il n’y a pas de messe chrismale à Bruxelles pour les raisons que l’on comprend. Nous prions et nous nous unissons à l’Eglise de Bruxelles et aux familles meurtries », a expliqué Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion, aux fidèles présents à la messe chrismale de ce Jeudi-Saint. «Que Dieu étende la miséricorde dans tous les cœurs», a-t-il encore prié avant de se situer, avec l’assemblée «au seuil des célébrations pascales».
«Il ne s’agit pas d’introduire la miséricorde à tout prix mais la liturgie, à l’occasion de cette messe chrismale, nous y conduit», a relevé Mgr Lovey. Citant le passage au cours duquel Jésus annonce, à la synagogue, l’accomplissement des écritures et l’Esprit reçu du Père par l’onction, l’évêque y voit un fort geste de miséricorde de Dieu. La consécration par l’onction donne la richesse de l’Esprit Saint. Elle renouvelle par l’intermédiaire de l’huile le salut apporté aux pauvres, aux malades, aux aveugles, aux prisonniers et aux opprimés, «Nous qui sommes prisonniers de l’emprise du mal, nous qui sommes opprimés par le poids de la tentation», a précisé l’évêque.
«Le samaritain est proche du blessé avec l’huile qu’il a emporté en voyage. Il réduit la blessure de l’homme laissé pour mort. De même par la consécration, la chair blessée est appelée au salut», a souligné l’évêque. L’huile utilisée dans le sacrement, a ajouté Mgr Lovey, exprime cette consécration du salut et la tendresse de Dieu sur le corps et l’esprit. Il a exhorté les prêtres du diocèse a prendre une réserve d’huile dans leur voyage, en tant que témoins de l’Evangile et du salut. «Le saint chrême répandu sur nos têtes et sur nos mains nous consacre pour être témoins du salut», a conclu l’évêque.
Les prêtres et les diacres du diocèse présents pour l’occasion ont renouvelé à l’évêque leur engagement pour vivre «toujours plus unis au Seigneur Jésus», il se sont également engagés à vivre leur vœux «avec désintéressement et charité». Mgr Lovey a demandé à l’assistance de prier pour les prêtres, les diacres et pour lui-même. Les porteurs d’huile se sont ensuite présentés devant l’autel. Ils ont successivement remis l’huile des malades, le saint chrême et l’huile de l’ordre à l’évêque qui les a bénites. L’huile ainsi consacrée sera utilisée tout au long de l’année pour l’onction des malades, les baptêmes, les confirmations, l’onction des catéchumènes et l’onction des prêtres et des diacres lors de leur ordination. (cath.ch-apic/bh)
Bernard Hallet
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