«Le Seigneur ne nous a pas sauvés par une entrée triomphale ni par le moyen de puissants miracles», a constaté le pape François. Il a vécu une condition «non pas de roi, ni de prince, mais de serviteur. Il s’est donc abaissé, et l’abîme de son humiliation (…) semble ne pas avoir de fond». A son exemple, le pape a encouragé à «renoncer à l’égoïsme, à la recherche du pouvoir et de la renommée» et à emprunter «la route du service, du don, de l’oubli de soi».
Dans un parallèle avec le procès du Christ, victime de «l’indifférence» de Pilate et Hérode, le pape est sorti de son texte pour évoquer la situation des réfugiés aux portes de l’Europe. Réfugiés vis-à-vis desquels, a dénoncé le chef de l’Eglise catholique, «beaucoup ne veulent assumer la responsabilité de leur destin». «Si le mystère du mal est abyssal, a aussi assuré le pape François, la réalité de l’Amour qui l’a transpercé est infinie».
Sous un grand soleil, un peu plus tôt, le pape François a introduit la messe depuis l’obélisque situé au centre de la place Saint-Pierre, les épaules recouvertes d’une grande chape rouge et or, une longue palme tressée entre les mains. Avec les concélébrants, parmi lesquels de nombreux prélats de la curie romaine, le pape a ensuite rejoint en procession l’autel dressé sur le parvis de la basilique, orné de quelque 10’000 plantes aromatiques et 7’000 fleurs.
Quelques centaines de jeunes de Rome et de diverses nationalités participaient aussi à cette procession, les palmes à la main, dans le cadre de la Journée mondiale de la jeunesse diocésaine. Comme chaque année, c’est de Sanremo en Ligurie (Italie) que provenaient les quelque 2300 palmes tressées et les 30 000 rameaux d’oliviers distribués aux fidèles présents. (cath.ch-apic/imedia/ak/pp)
Pierre Pistoletti
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