Outre les «violations des droits humains les plus affreuses» subies par les femmes et les filles, l’observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à New-York a mis l’accent sur des formes plus insidieuses de discrimination. Il a cité en ce sens le manque d’attention aux femmes âgées, dont les besoins sont «négligés», les conduisant à se sentir «de trop» et les rendant «vulnérables aux pressions en faveur du suicide assisté».
Le représentant du Saint-Siège a aussi vu une autre forme de discrimination contre les femmes dans le manque de reconnaissance envers la «maternité», une œuvre «héroïque» parfois vue «comme économiquement désavantageuse et désuète». Dans une critique à peine voilée des programmes de stérilisation, Mgr Auza a plaidé pour un accès des femmes à des «soins de santé adéquats», c’est-à-dire «en accord avec leur humanité et dignité féminines». «Il serait contradictoire, a-t-il insisté, de chercher à autonomiser les femmes tout en supprimant leurs potentialités naturelles». Il s’agit au contraire de respecter «leur génie naturel de femmes».
Une nouvelle fois, Mgr Auza a attiré l’attention de la communauté internationale sur la «disparité anormale» du sex-ratio à la naissance. «Dans certaines parties du monde, a dénoncé le prélat, les pratiques de l’avortement et de la fécondation in-vitro avec des diagnostics préimplantatoires sont utilisés pour éliminer les filles de façon sélective». Ce qui a induit un déficit mondial de plus de 160 millions de filles, éliminées «simplement parce que c’étaient des filles». (cath.ch-apic/imedia/ak/pp)
Pierre Pistoletti
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