19 ans après sa mort et 13 ans après avoir été proclamée bienheureuse, Agnès Gonxha Bojaxhiu sera canonisée par le pape François lors d’une messe célébrée au Vatican, le dimanche 4 septembre – à la veille de sa fête liturgique. Elle sera proclamée sainte, lors d’une cérémonie qui devrait rassembler de nombreux fidèles, deux mois avant la fin du Jubilé de la miséricorde.
Charité, humilité et miséricorde sont certainement les principaux traits de la religieuse albanaise de nationalité indienne, dont le visage et le sari blanc bordé de bleu sont universellement connus. Née en 1910 à Skopje, dans l’actuelle République de Macédoine, Agnès Gonxha Bojaxhiu prend le nom de Teresa en référence à sainte Thérèse de Lisieux. A 18 ans, elle entre chez les sœurs de Notre-Dame de Lorette, en Irlande. Une année plus tard, elle arrive à Calcutta, où elle prononcera ses vœux définitifs après huit ans. En 1946, elle reçoit un appel du Christ à le servir dans les plus pauvres, ce qui la conduit dans les bidonvilles. Trois ans plus tard, elle quitte les sœurs de Notre-Dame de Lorette et fonde la Congrégation des missionnaires de la charité.
La religieuse albanaise consacre alors sa vie aux pauvres, aux malades et aux mourants, d’abord en Inde puis dans le monde entier, pendant plus de 40 ans. Elle se voit attribuer le Prix Nobel de la paix en 1979. Mère Teresa meurt le 5 septembre 1997 à Calcutta, elle est alors âgée de 87 ans. Elle a été béatifiée par Jean-Paul II (1978-2005) le 19 octobre 2003 au Vatican au cours d’une cérémonie rassemblant une foule de 300’000 fidèles. Le pape polonais n’avait alors pas attendu les cinq années nécessaires pour ouvrir la cause de béatification et de canonisation de la religieuse.
En septembre 2014, en marge de son voyage en Albanie, le pape François avait confié avoir «admiré la force, la décision des interventions» de Mère Teresa lorsqu’il l’avait rencontrée durant le Synode des évêques de 1994. La religieuse, selon le pape argentin, ne se laissait pas «impressionner par l’assemblée des évêques» et «elle disait ce qu’elle voulait dire». Lors de cette confidence à un interprète, rapportée par la suite par le ‘porte-parole’ du Vatican, le pontife avait aussi soutenu en plaisantant qu’il aurait eu «peur» si cette femme très déterminée avait été sa supérieure. (cath.ch-apic/imedia/ami/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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