Dans son discours d’ouverture, le conseiller fédéral Alain Berset a attiré l’attention sur un sous-titre du film de Charlie Chaplin «The Kid», projeté en inauguration du Festival: «la femme – dont le seul pêché est la maternité». Une phrase qui «pourrait presque valoir un manifeste féministe», a relevé le chef du Département fédéral de l’Intérieur.
Le FIFF a été lancé au Théâtre Equilibre de Fribourg, dans une salle comble, rapporte un communiqué des organisateurs. Le public a pu redécouvrir Alice Guy, la première femme réalisatrice de l’histoire du cinéma et profiter de la projection de «The Kid», spécialement accompagné par l’Orchestre de chambre fribourgeois. Cette œuvre muette a été choisie par la fille du réalisateur, Geraldine Chaplin. L’occasion pour la fameuse actrice – qui a Carte Blanche cette année – d’adresser un chaleureux message vidéo au FIFF et à son public, assure le communiqué.
Du 11 au 19 mars, les femmes se tailleront la majorité des toiles. Elles sont aussi les auteures de 75 des 127 films présentés lors de cette 30e édition. Le Jury international longs métrages est exclusivement composé de femmes. Il visionnera les treize films de la Compétition internationale Longs métrages qui concourent pour le Regard d’or, doté de 30’000 francs.
François Nordmann, président du FIFF, a parlé du programme de cette édition, non seulement comme «un hommage rendu au long combat pour l’égalité», mais aussi comme «la découverte ou la redécouverte d’une approche esthétique qui traverse toute l’histoire du cinéma et lui donne une dimension particulière».
Rencontres autour de la femme
En parallèle aux projections, le FIFF proposera tout au long de la semaine rencontres, masterclasses et débats avec divers invités. Dès le 12 mars, le FIFF convie le public à une rencontre avec la chanteuse suisse Sophie Hunger, qui révèle une autre facette de son talent d’artiste dans le court-métrage «Die Weltmeister». Le même jour, rendez-vous est pris avec la célèbre comédienne suisse Marthe Keller.
La culture africaine apportera une teinte particulière au premier week-end, affirme le FIFF. Le 12 mars d’abord, avec une performance de l’artiste Marguerite Lalèyê qui précédera deux métrages africains. Le public assistera plus tard à un défilé de mode africaine. Le 13 mars, une table ronde «Etre réalisatrice en Afrique» suivra la projection de «Même pas mal» de Nadia El Fani. Le même jour, et en écho à cet événement, répondra le débat du FIFF forum avec la question «Faut-il encore parler des femmes au cinéma?» (cath.ch-apic/com/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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