Le procès ›Vatileaks 2’ reprendra le 12 mars prochain  

Interrompu depuis début décembre 2015, le procès «Vatileaks 2» sur le vol et la diffusion de documents confidentiels concernant les finances du Saint-Siège reprendra le 12 mars 2016 au Vatican. Il débutera avec une audience à huis clos, a indiqué cinq jours plus tôt à l’agence I.MEDIA le Bureau de presse du Saint-Siège. La semaine suivante, de nouvelles audiences permettront l’audition de témoins à la demande des cinq inculpés, parmi lesquels figurent le prélat espagnol Mgr Lucio Angel Vallejo Balda et deux journalistes italiens.

Une première audience «technique» à huis clos aura lieu le 12 mars, indique-t-on au Vatican, après trois mois consacrés aux expertises réclamées par les deux corbeaux présumés, Mgr Lucio Angel Vallejo Balda et Francesca Chaouqui, anciens membres ou collaborateurs de la commission chargée par le pape de plancher sur la réforme du système financier et administratif du Vatican. Ces expertises devaient se concentrer sur des e-mails, des SMS, et des conversations – dont certains à caractère sexuel – via l’application Whatsapp sur des ordinateurs et téléphones saisis par la justice vaticane. Le tribunal devra évaluer ce qui doit être retenu dans les actes d’accusation.

Le cardinal Parolin appelé à témoigner

Puis, les 14 et 15 mars, auront lieu deux audiences consacrées à l’audition de témoins. Lors de la dernière audience, le 7 décembre 2015, le tribunal avait en effet accepté les demandes d’audition de plusieurs témoins, parmi lesquels le cardinal Santos Abril y Castelló, président de la commission de surveillance de l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), l’aumônier du pape Mgr Konrad Krajewski, un membre de la Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège Mgr Alfredo Abbondi, et même le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Appelé à témoigner par Francesca Chaouqui, il n’est pas impossible que le ›numéro 2’ du Saint-Siège fasse cependant valoir son immunité afin de ne pas participer au procès.

Le journaliste italien Gianluigi Nuzzi devrait disposer pour sa part de plusieurs témoignages, notamment de personnalités du journalisme italien comme Paolo Mieli, ex-directeur du quotidien national Corriere della Sera. Nicola Maio, collaborateur de Mgr Vallejo Balda, et le journaliste Emiliano Fittipaldi n’ont pas demandé de témoins. (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)

Raphaël Zbinden

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