Cette enquête, menée avec l’accord du nonce apostolique Mgr Gullikson, vise à clarifier les différentes attentes autour de la création d’un diocèse de Zurich.
Les personnes actives dans la pastorale du diocèse, les communautés religieuses, les présidents de paroisse, ainsi que le personnel administratif du diocèse sont appelés à expliciter leur point de vue sur la question.
Certains catholiques jugent l’évêché de Coire trop distant des réalités du canton de Zurich.
C’est également au-delà du diocèse que Mgr Huonder cherchera à se faire sa propre idée sur la pertinence de la création de ce nouvel évêché. Il entend étendre son enquête aux gouvernements cantonaux, aux corporations ecclésiastiques cantonales ainsi qu’aux Eglises évangéliques réformées.
Les résultats de cette enquête, dirigée par le «Zentrum für Human Capital Management" de la Haute Ecole de Zurich, à Winterthur, seront connus en avril prochain.
La question n’est pas nouvelle. Elle a été formulée à plusieurs reprises depuis la reconnaissance, il y a 50 ans, de l’Eglise catholique romaine à Zurich. Certains de ses membres aspirent depuis plusieurs années à se détacher de l’évêché de Coire, jugé trop distant des réalités du canton de Zurich.
L’enquête que lance Mgr Huonder se situe dans le sillage d’une demande que le Conseil synodal de l’Eglise catholique dans le canton de Zurich lui avait adressée en 2013. Les velléités zurichoises s’étaient heurtées, une année plus tôt, à un refus d’entrer en matière de la Conférence des évêques suisses (CES), qui n’est pas compétente dans ce domaine.
Sur les 685’000 catholiques que compte le diocèse de Coire, la majorité (390’000) vivent dans le canton de Zurich. 200’000 fidèles habitent en Suisse centrale – dans les cantons d’Uri, de Schwytz, d’Obwald, ou de Nidwald – et 90’000 dans le canton des Grisons.
Un découpage ›provisoire’ depuis le début du XIXe siècle
Le découpage actuel des diocèses en Suisse alémanique remonte au début du XIXe siècle lorsque le diocèse de Constance, qui s’étendait en Allemagne et en Suisse, a été démembré. Les territoires qui n’appartenaient ni au diocèse de Bâle, ni à celui de St-Gall, créé en 1823, ont été alors rattachés au diocèse de Coire.
Cette situation, qualifiée de provisoire à l’époque, a cependant perduré. Les frontières ecclésiastiques n’ont plus changé en Suisse à l’exception du diocèse de Lugano qui a pris son indépendance par rapport à Bâle en 1971 et de la création, en 1997, de l’archidiocèse de Vaduz au Liechtenstein par division du diocèse de Coire. (cath.ch-apic/sys/pp)
Pierre Pistoletti
Portail catholique suisse
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