En tout, 850 paroisses et près de 4000 bénévoles se sont mobilisés dans toute la Suisse pour vendre les roses certifiées Max Havelaar dans le cadre de la campagne «Tout ce qui brille n’est pas or«. «Cette action nationale ne connaîtrait pas un tel succès sans ce solide engagement», se réjouit Bernard DuPasquier, directeur de Pain pour le prochain. «Je tiens à remercier toutes celles et ceux, qui, vendeurs ou acheteurs, ont participé à l’action».
En Suisse romande, 30’000 roses ont été vendues dans les rues des villes et des villages à près de 200 points de vente. À Berne, un évêque a même participé à la vente de roses: Mgr Johannes «Jo» Seoka, évêque anglican en Afrique du Sud, est l’un des invités de la campagne œcuménique d’Action de Carême, Pain pour le prochain et Etre partenaires. «Je suis impressionné par la solidarité que je vois en Suisse avec les populations qui souffrent dans les pays du Sud », a-t-il déclaré. La recette de l’action se monte à plus de 500’000 francs. Elle permettra notamment de soutenir les petits paysans au Burkina Faso afin qu’ils puissent continuer à cultiver leurs terres.
Les fonds récoltés serviront également à soutenir le travail de la Bench Marks Foundation, en Afrique du Sud. Présidée par l’évêque «Jo» Seoka, la fondation forme des jeunes adultes à enquêter sur les impacts négatifs de l’industrie du secteur de l’extraction minière. Ils publient des enquêtes, textes et photos à l’appui, sur les atteintes aux droits humains et à l’environnement. Ce travail est le seul moyen de faire entendre la voix des communautés lésées auprès de leur gouvernement et des entreprises. Grâce à la publication de ces violations, certaines entreprises ont admis leur responsabilité et réparé certains préjudices.
La responsabilité des entreprises en matière de droits humains et de respect de l’environnement est au centre de la campagne œcuménique de cette année. Elle place sous la loupe les entreprises suisses, et plus précisément celles actives dans le commerce de l’or: plaque tournante mondiale du commerce de l’or, la Suisse a en effet une responsabilité toute particulière dans ce secteur.
Des nombreuses enquêtes le montrent: les entreprises actives dans le domaine de l’extraction minière violent encore trop souvent les droits humains et portent atteinte à l’environnement. Les trois organisations ont lancé, avec d’autres, l’initiative «Pour des multinationales responsables», pour laquelle elles récoltent actuellement des signatures. Celle-ci exige que les entreprises qui ont leur siège en Suisse respectent les droits humains et l’environnement, aussi à l’étranger. (cath.ch-apic/com/bh)
Bernard Hallet
Portail catholique suisse
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