Elisabeth de la Trinité, née Elisabeth Catez près de Bourges, est entrée au carmel de Dijon à l’âge de 21 ans, malgré les réticences familiales. La mystique qui écrivit quatre traités spirituels et une prière au «Dieu Trinité» mondialement connue, mourut très jeune, à 26 ans, d’une maladie des glandes surrénales. Musicienne, elle écrivit aussi plus d’une centaine de poésies. La contemplative fut béatifiée en 1984 par Jean-Paul II. La reconnaissance d’un miracle attribué à son intercession ouvre donc la voie à sa canonisation.
Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, né Henri Grialou, est né le 2 décembre 1894 au Gua, en Aveyron (France). Après des études en Italie, puis en France, il est envoyé au Front lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918). De retour au grand séminaire de Rodez en 1919, il y sera ordonné prêtre le 4 février 1922. 20 jours plus tard, il entre au noviciat des carmes près de Fontainebleau. Rapidement, il devient supérieur au couvent du Petit Castelet, près de Tarascon, puis prieur au couvent d’Agen. En 1932, il fonde l’Institut Notre-Dame de Vie, officiellement érigé comme institut séculier de droit diocésain en 1948. Un an après, le 1er volume de son maître-ouvrage, Je veux voir Dieu, est paru. Il sera ensuite traduit en six langues. Le père Marie-Eugène meurt le 27 mars 1967. Il est déclaré vénérable le 19 décembre 2011. La reconnaissance d’un miracle par le pape, attribué à son intercession – la guérison inexpliquée d’un bébé dans les années 1980 – est un feu vert pour sa béatification.
L’Espagnol Manuel Gonzáles García (1877-1940) sera lui aussi inscrit au catalogue des saints. Tout jeune prêtre, la vision d’un tabernacle abandonné, à Palmares del Rio, près de Séville, le marque profondément. Dès lors, il consacre sa vie à la diffusion de la dévotion eucharistique en proclamant cette phrase jusqu’à sa mort : «Jésus est là ! Il est là ! Ne l’abandonnez pas». Il fonde la Réparation enfantine eucharistique puis, pour les prêtres, les Missionnaires eucharistiques en 1918. Nommé évêque de Malaga en 1920, il fonde l’année suivante la Congrégation religieuse des Missionnaires eucharistiques de Nazareth. Son apostolat est entravé par l’instauration de la Répu blique anticléricale. En 1931, son évêché est incendié et il dirige son diocèse depuis Gibraltar puis Madrid, avant d’être nommé évêque de Palencia en 1935. Il fut béatifié par Jean-Paul II à Rome en 2001.
La religieuse argentine Maria Antonio de Paz y Figueroa (1730-1799) sera quant à elle déclarée bienheureuse. En août 2015, le pape François avait lui même encouragé, via une radio locale, les habitants de Santiagos (Argentine), à prier pour que le miracle nécessaire à sa cause se produise. Née dans la province de Villa Silipos de Santiago del Estero, surnommée «Mama Antula», cette laïque consacrée a développé les exercices spirituels dans l’esprit de saint Ignace. Elle rassembla autour d’elle un groupe de jeunes filles qui collaboraient avec des prêtres jésuites. Quand les religieux furent expulsés d’Argentine en 1767, elle parcourut le nord du pays pour s’occuper de leurs œuvres. En 1795, elle fonde la Sainte Maison des Exerc ices spirituels à Buenos Aires.
Le pape a également reconnu les vertus héroïques, première étape d’un procès en béatification, de huit autres personnes, dont l’Italien Enrico Battista Stanislao Verjus (1860-1892), premier évangélisateur de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et Stefano Ferrando (1895-1978), missionnaire salésien dans le Nord Est de l’Inde, fondateur des Sœurs missionnaires de Marie auxiliatrice. (cath.ch-apic/imedia/bh)
Bernard Hallet
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