Commentant le film «Spotlight», vainqueur cette année de l’Oscar du meilleur film et de celui du meilleur scénario original, le cardinal O’Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, relève le rôle des médias dans la mise en lumière des cas d’abus sexuel.
Il souligne qu’ils ont «ouvert une porte que l’Eglise a traversée pour répondre aux besoins des survivants». Ce film du réalisateur Tom McCarthy raconte l’enquête journaliste du quotidien «The Boston Globe» qui, au début des années 2000, avait porté à la connaissance du public des cas d’abus sur mineurs commis par des prêtres du diocèse de Boston.
«En racontant d’une façon détaillée l’histoire de la crise des abus sexuels commis par des membres du clergé, écrit le cardinal O’Malley, les médias ont amené l’Eglise à reconnaître les crimes et les péchés commis par ses membres et à commencer à affronter ses faiblesses, le dommage causé aux victimes et à leurs familles et les besoins des survivants».
Les révélations sur les abus sexuels commis dans le diocèse et sur leur dissimulation avaient amené la démission, en décembre 2002, du cardinal Bernard Francis Law, archevêque de Boston depuis 1984. Il était suspecté d’avoir couvert les crimes de nombreux prêtres de son diocèse, rappelle Radio Vatican. «Le cardinal O’Malley, qui lui a succédé en juillet 2003, mène depuis une politique de tolérance zéro qui a permis de redonner progressivement une crédibilité à l’Eglise, même si toutes les blessures ne sont pas guéries».
L’archevêque de Boston rappelle ce qui doit être une priorité de la vie de l’Eglise dans tous ses aspects: protéger les enfants et assister les victimes et leurs familles. Le cardinal souligne aussi l’engagement de l’Eglise pour promouvoir des politiques et des procédures de vigilance, «afin de prévenir la répétition de telles tragédies».
En particulier, le cardinal O’Malley mentionne «les programmes éducatifs sur la protection des mineurs, l’obligation de vérifier les précédents, des signalements et de la collaboration avec les autorités civiles pour ceux qui sont accusés d’abus, le soin et le soutien pour les victimes et leurs familles». Il demande de continuer à demander pardon pour tous ceux qui ont été blessés par cette tragédie et à prier «pour que, chaque jour, le Seigneur nous guide sur le chemin de la guérison et du renouveau». (cath.ch-apic/bostondiocese/radvat/be)
Jacques Berset
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