L’affaire concerne la plainte d’une jeune femme, aujourd’hui âgé de 22 ans, contre un prêtre à qui elle avait avoué en confession, en 2008, avoir été abusée par un membre de la paroisse âgé 64 ans. Le prêtre lui aurait répondu de balayer cette histoire sous le tapis et de l’oublier, rapporte l’agence d’information catholique CNA. Pour la plaignante, en négligeant de rapporter cet abus, le prêtre a violé la loi.
La loi de l’État de Louisiane exige bien que les membres du clergé signalent les abus sexuels dont ils auraient eu connaissance, mais elle fait une exception pour les révélation faites sous le sceau de la confession dont la confidentialité est respectée au nom du principe de la liberté religieuse, a expliqué le juge.
Le prêtre s’est défendu en expliquant que s’il avait révélé quoi que ce soit dit en confession, il encourrait une excommunication automatique. «Si jamais nous violons le secret, tout est fini» a-t-il déclaré au tribunal. «Si cela n’était pas sacré, personne ne pourrait jamais nous faire confiance.» «Nous sommes heureux que le tribunal ait confirmé les libertés religieuses», a-t-il relevé en quittant le palais de justice.
Mgr Robert Muench, évêque de Bâton Rouge, a exprimé dans un communiqué sa compassion et sa prière non seulement pour la victime, mais aussi pour toutes les autres personnes qui pourraient avoir été lésées par les actions d’un homme qui n’était pas employé de l’Eglise. Mgr Muench a néanmoins salué la décision du tribunal de respecter le droit au libre exercice de la religion contenu le Premier Amendement. La décision peut être contestée devant la Cour suprême de Louisiane. (cath.ch-apic/cna/mp)
Maurice Page
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