Dans sa catéchèse, le pape a exhorté à se rapprocher de Dieu, les mains purifiées, évitant le mal et pratiquant le bien et la justice. Sur ce chemin de conversion, a-t-il expliqué, le croyant ne saurait se contenter de pratiquer un culte ou des sacrifices rituels, qui se substituent à la miséricorde divine. Et le pape de fustiger «certains bienfaiteurs de l’Eglise» dont les offrandes sont «fruits du sang de tant de personnes exploitées, maltraitées, rendues esclaves, avec un travail mal payé».
«Je dirais à ces personnes : s’il-te-plaît, remporte ton chèque, brûle-le !», a insisté le pontife argentin qui a déjà à maintes reprises condamné la corruption dans l’Eglise. «L’Eglise n’a pas besoin d’argent sale mais de cœurs ouverts à la miséricorde de Dieu», a encore lancé le pape, provoquant des applaudissements redoublés dans la foule.
Mettant en garde contre le vide désolant du péché qui est un choix de mort, le pape a aussi assuré que la porte de la conversion était toujours ouverte. Même le plus mauvais des hommes, la plus mauvaise des femmes peut obtenir la guérison du cœur, a-t-il encore affirmé, à condition qu’il aille chez le médecin et non chez un guérisseur.
Durant la rencontre, le pape François a lancé un nouvel appel en faveur des réfugiés : «Pensez à tous ces réfugiés qui débarquent en Europe et ne savent pas où aller». Dans la foule, se détachaient les uniformes de centaines d’élèves pompiers italiens, ainsi qu’une délégation de la «flamme bénédictine pro pace et europa una» (flambeau en faveur de la paix en Europe) que le pape a bénie. (cath.ch-apic/imedia/ak/mp)
Maurice Page
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