Dans une déclaration de l’organisation, publiée samedi 27 février 2016, à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat de 21 chrétiens coptes égyptiens par le groupe radical musulman en Libye, l’ECRF a rappelé que le sort des huit travailleurs coptes est toujours inconnu.
Le 24 août 2014, quatre chrétiens – Gamal Matta Hakim, Raafat Matta Hakim, Romani Matta Hakim et Adel Sedky Hakim – ont été kidnappés, alors qu’ils rentraient dans leur pays par la route. Ils ont été enlevés à un point de contrôle à Syrte, en Libye, après avoir quitté capitale libyenne Tripoli.
L’ECRF a recueilli le témoignage de leur collègue musulman qui avait été libéré par les ravisseurs, après vérification de sa religion. De retour en Egypte, celui-ci avait indiqué qu’un groupe d’hommes armés de l’Etat islamique les ont arrêtés et demandé à chacun sa religion. Puis, ils les ont emmenés vers un endroit inconnu. Deux jours plus tard, le 26 août 2014, un autre chrétien copte, Mina Shehata Awad, était enlevé de la même manière.
Le 15 septembre 2014, deux autres travailleurs égyptiens, Shenouda Sami Adly et Abdel Fattah Abdel Gawad Beheiri, étaient été portés disparus à Misurata, après avoir quitté leur lieu de travail vers 16 heures, par voiture. A ce jour, ni eux ni leur véhicule n’ont été retrouvés. En juillet 2015, l’Etat islamique en Libye a annoncé sur les réseaux sociaux avoir capturé et enlevé un autre travailleur copte de Sohag, Bakhit Nageh. Jusqu’à ce jour, on ne dispose d’aucune autre information sur son sort.
Face à ces situations, l’ECRF a exhorté l’assemblée nationale «à prendre toutes les mesures nécessaires» pour retrouver ses compatriotes enlevés, les autorités gouvernementales ayant échoué dans leur recherche d’information sur leur sujet. L’ECRF avait déjà adressé une lettre au président Abdel Fattah al-Sissi, le 16 février 2015, attirant l’attention sur le sort de ces huit chrétiens, qui sont des travailleurs originaire d’Assiout, d’Alexandrie et de Sohag.
Dans son adresse aux députés égyptiens, l’ONG souligne la nécessité d’agir rapidement, afin d’éviter une tragédie semblable à celle des 20 travailleurs égyptiens tués en février 2014. S’adressant au ministère de la Solidarité sociale, l’ECRF suggère d’inclure les familles des otages dans les pensions sociales, en estimant que l’Etat doit contribuer à la prise en charge de ces familles, leurs proches ayant risqué leur vie pour aller travailler en Libye. (cath.ch-apic/com/ibc/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse