Il s’agira pour les plus de 200 participants à la rencontre de retrouver l’esprit de l’encyclique qui «ne s’est pas conclue il y a 10 ans» mais qui garde toute sa valeur, explique Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire du dicastère. Alors que la charité est devenue aujourd’hui «une caricature» d’elle-même, réduite à «donner l’aumône au pauvre», le prélat italien encourage à approfondir le concept théologique de cette réalité liée à l’identité de l’Eglise catholique.
Cependant la charité ne peut être cantonnée à une question intra-ecclésiale, estime Mgr Dal Toso, car elle est «profondément anthropologique». Le congrès verra d’ailleurs les interventions du rabbin David Rosen et du professeur musulman Saeed Ahmed Khan. Une présence interreligieuse pour rappeler que, dans toutes les religions, «l’attention à l’autre est importante». Sur le terrain, en particulier au Moyen-Orient, assure le sous-secrétaire de Cor Unum Mgr Segundo Tejado Munoz, la charité est une bonne forme de collaboration avec les musulmans et les orthodoxes.
Le congrès a recueilli plus de 200 adhésions, surtout des représentants de conférences épiscopales et d’organismes caritatifs de l’Eglise catholique. Il sera retransmis en direct sur le site du dicastère. Parmi les intervenants, outre de hauts prélats du Vatican, figureront le philosophe français Fabrice Hadjadj, directeur de l’Institut européen d’études anthropologiques «Philanthropos» à Fribourg, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, président de Caritas Internationalis, et les représentants d’associations humanitaires au Cap-Vert, en Syrie, au Venezuela et au Paraguay. Les participants seront reçus par le pape le 26 février. (cath.ch-apic/imedia/ak/rz)
Raphaël Zbinden
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