Jugeant qu’un pape peut avoir «une amitié saine» et «sainte» avec une femme, François a mis en avant la «richesse» des femmes et estimé qu’elles étaient encore «peu considérées» dans l’Eglise. «Ce rapport d’amitié entre saint Jean-Paul II et cette philosophe, je le connaissais déjà lorsque j’étais à Buenos Aires. Ses livres sont connus. Jean-Paul II était un homme soucieux» (inquieto, en italien), a-t-il déclaré dans l’avion qui le menait de Mexico à Rome.
Voici l’intégralité de ses déclarations: «Je dirais qu’un homme qui ne sait pas avoir un bon rapport d’amitié avec une femme – je ne parle pas des misogynes, ceux-là sont malades ! – est un homme à qui il manque quelque chose. Je dis cela par expérience. Lorsque je demande un conseil, à un collaborateur ou un ami, j’aime bien aussi avoir l’avis d’une femme. Elles te donnent tellement de richesse ! Elles regardent la réalité d’une autre façon. J’aime dire que la femme est celle qui construit la vie en son sein et – je fais une comparaison – elle possède ce charisme de te donner des choses pour construire.
Une amitié avec une femme n’est pas un péché! Une amitié… Un rapport amoureux avec une femme qui n’est pas ton épouse, c’est un péché, c’est compris? Le pape est un homme, le pape a aussi besoin de la pensée des femmes. Le pape aussi a un cœur qui peut avoir une amitié saine, sainte, avec une femme. Il y a des saints, des amis: François, Claire, Thérèse, Jean de la croix. N’ayons pas peur!
Les femmes sont encore peu considérées. Nous n’avons pas encore compris le bien qu’une femme peut faire à la vie du prêtre et de l’Eglise, dans le conseil, l’aide, une saine amitié«. (cath.ch/imedia/ami/bh)
Bernard Hallet
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