Accueilli par quelques dizaines de milliers de personnes qui l’attendaient depuis des heures sous le soleil dans le stade, le pape a écouté les témoignages touchants d’un jeune handicapé, d’un couple de divorcés-remariés accompagnés de leurs enfants, ou encore d’une mère célibataire.
«De nos jours, nous voyons et nous expérimentons à travers divers fronts comment la famille est affaiblie, remise en question», a déploré le pape, qui a dénoncé une nouvelle fois avec vigueur les «colonisations idéologiques». Dans la foule, des militants pro-vie mettaient en garde devant les menaces qui pèsent sur la famille au Mexique, dont la porte récemment ouverte au mariage homosexuel et à l’adoption d’enfants par les couples gays.
«La famille est la base de toute société», a lancé le pape, déplorant qu’on la présente comme «un modèle déjà dépassé et n’ayant plus de place dans nos sociétés». «Avec la prétention de la modernité», a-t-il encore regretté, ces sociétés «offrent toujours davantage un modèle fondé sur l’isolement».
S’il a reconnu que vivre en famille n’est pas toujours facile, que bien des fois c’est douloureux et fatiguant, le pape François a assuré qu’il préférait une famille blessée qui essaie tous les jours de vivre l’amour, à une société malade de l’enfermement et de la facilité de la peur d’aimer. «Je préfère une famille qui essaie sans cesse de recommencer, à une société narcissiste et obnubilée par le luxe et le confort», a encore soutenu le pape. «Je préfère une famille au visage épuisé par le don de soi, a-t-il conclu, aux visages maquillés qui n’ont pas su ce qu’est la tendresse et la compassion».
Une fois encore, le pape a conseillé aux époux de ne jamais se coucher le soir sans s’être demandés pardon, au risque de déclencher «la guerre froide». Après cette dernière rencontre joyeuse au Chiapas, le pape François devait rentrer à Mexico, pour passer la nuit à la nonciature apostolique. (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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