Jamais les chefs de deux des plus grandes confessions chrétiennes ne se sont rencontrés. Ce sera chose faite lors de l’étape cubaine du pape François, en fin de journée. Le pontife de 79 ans s’y entretiendra avec le patriarche de Moscou, âgé de 10 ans de moins que lui et arrivé la veille à La Havane au début d’un périple qui doit le mener aussi au Paraguay et au Brésil.
Pour la deuxième fois en moins de cinq mois, pendant un peu plus de trois heures, le pape François foulera le sol cubain. Accueilli par le président Raúl Castro, le chef de l’Eglise catholique retrouvera ensuite le patriarche russe avec qui il doit s’entretenir pendant deux heures en privé dans un salon de l’aéroport de La Havane.
Outre deux interprètes, seuls seront présents le métropolite Hilarion, président du département pour les relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et le cardinal suisse Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Après un échange de cadeaux, le patriarche de Moscou et le pontife se rendront dans une salle où une déclaration commune sera signée. Les deux chefs religieux prendront ensuite la parole, l’un en russe, et l’autre en espagnol.
Le premier pape latino-américain de l’histoire doit ensuite se rendre au Mexique, deuxième plus grand pays catholique du monde, qui abrite l’immense sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe. Il est attendu à Mexico, la capitale, au terme d’un nouveau vol de 3 heures, à 19h30 (heure locale, GMT -6). De l’aéroport de Mexico jusqu’à la nonciature, il doit parcourir près de 20 kilomètres en papamobile et devrait être salué par une foule considérable.
Au fil de ce 12e voyage apostolique qui devrait attirer des foules, en particulier lors de cinq messes pontificales, le pape François doit se rendre dans pas moins de quatre Etats mexicains, du sud au nord du pays. Il doit prononcer une douzaine de discours et homélies, et parcourir plus de 3’600 kilomètres en avion ou en hélicoptère à travers le pays. Il entend ainsi aller à la rencontre des communautés indigènes, des travailleurs, des migrants, des malades, ou encore des prisonniers. Une émeute a fait près de 50 morts dans une prison, à la veille du voyage. La dernière étape de ce périple, à Ciudad Juárez, ville extrêmement violente située à la frontière des Etats-Unis, devrait particulièrement attirer les regards. (cath.ch-apic/imedia/ami/mp)
Maurice Page
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