A ce jour, l’absolution de six péchés est ainsi réservée au Siège apostolique: la profanation des espèces consacrées, la violence physique contre la personne du pape, l’absolution du complice contre le 6e commandement (vocation à la chasteté), la violation directe du secret de la confession, la consécration épiscopale sans mandat pontifical et l’ordination d’une femme (ou la réception d’un ordre par une femme).
Ces six péchés, selon le droit canonique, sont sanctionnés par la censure ecclésiastique automatique de l’excommunication, dite «latae sententiae».
Les Missionnaires de la miséricorde, qui ont été solennellement mandatés par le pape au soir du Mercredi des Cendres, pourront quant à eux remettre «exclusivement» les quatre premiers péchés, explique Mgr Fisichella dans sa lettre, accompagnée du mandat pontifical en latin. Les deux péchés relatifs au sacrement de l’ordre ne sont donc pas concernés et restent réservés au Saint-Siège.
La délicate question des ordinations épiscopales sans mandat pontifical, de fait, relève purement de Rome. Cela pourrait concerner les ordinations épiscopales des «Lefebvristes» ou encore celles effectuées sans mandat pontifical par l’Eglise patriotique de Chine.
Par ailleurs, toujours dans le cadre du Jubilé de la miséricorde, le pape François a étendu à tous les prêtres la faculté d’absoudre le péché d’avortement, d’ordinaire réservée aux évêques, non pour «minimiser la gravité de ce péché», mais pour «élargir la possibilité de la miséricorde». (cath.ch-apic/imedia/ak/be)
Jacques Berset
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