Le prélat a été arrêté au moment où il montait dans l’avion pour se rendre aux Îles Canaries où il réside habituellement.
L’enquête a permis d’identifier neuf personnes soupçonnées d’être complices. Près de 300 individus, pour la plupart des personnes âgées résidant à l’étranger, ont placé leurs économies dans la fondation humanitaire, Kepha, dirigée par le prêtre. Parmi les victimes, figurent notamment des Français, des Belges, des Italiens et des Suisses.
Les victimes ont versé leur argent au prêtre, mais les montants ont disparu dans un système de recyclage entre des personnes et des entreprises avec des ramifications en France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, aux Etats-Unis et en Italie.
La ‘Guardia di Finanza’ a saisi par mesure provisionnelle, entre autres, une luxueuse villa du XVe siècle à Piombino et un grand site archéologique à Sélinonte, en Sicile, une villa en Corse, ainsi que d’autres immeubles et terrains. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre un homme d’affaires français, âgé de 54 ans, proche collaborateur du prélat.
Les investigations font suite à une plainte d’une ancienne collaboratrice du prêtre, une ex-religieuse, qui a vu passer des mouvements d’argent pour des centaines de milliers d’euros. Après avoir semblé très rentable grâce à un schéma pyramidal classique, la Fondation Kepha s’est trouvée en difficulté lorsqu’elle a été incapable de verser les dividendes promis à ses investisseurs et a fortitori de les rembourser. (cath.ch-apic/ag/mp)
Maurice Page
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