C’est ainsi à travers le fil conducteur de la miséricorde que le pape s’adressera aux différentes composantes sociales du pays: autorités civiles, communautés indigènes, malades, prisonniers, jeunes, familles, monde du travail ou clergé. Dans le même temps, poursuit le cardinal Parolin, il la demandera pour toute l’Amérique, dont Marie est mère et impératrice. «Pourquoi as-tu peur? Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère?»: ces paroles de la Vierge de Guadalupe à saint Juan Diego «reviendront certainement de nombreuses fois dans la bouche du Saint-Père, comme (…) encouragement pour affronter les nombreuses difficultés du présent», indique par ailleurs le secrétaire d’Etat.
Lors de son voyage au Mexique, le pape François abordera largement la question des migrations. «Il faut regarder avec attention le binôme pauvreté-émigration, qui comporte de nouveaux défis, surtout celui de la désagrégation des familles», commente le ›numéro deux’ du Saint-Siège. «Il faut chercher des solutions à travers la concertation et la collaboration de tous les pays intéressés», ajoute-t-il, citant l’exemple d’un séminaire tenu en juillet 2014 à Mexico à propos de l’urgence humanitaire suscitée par l’émigration solitaire d’enfants d’Amérique centrale fuyant la misère et la violence en direction des Etats-Unis.
Le chef de l’Eglise catholique devrait aussi aborder le problème du narcotrafic, très présent au Mexique. Pour lutter contre ce fléau, juge le cardinal Parolin, il faut «surtout élever la voix pour condamner la corruption et les liens qui existent entre certaines structures du pouvoir et les cartels de drogue», ce qui leur permet d’agir «librement et impunément». Le pape François devrait également encourager à agir au niveau de l’éducation et la prévention, et sur les causes sociales du narcotrafic, comme la pauvreté et le chômage. (cath.ch-apic/imedia/bl/rz)
Raphaël Zbinden
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