Dans une homélie improvisée, le pape a salué le rôle de confesseurs des frères capucins, invitant les religieux de la famille franciscaine à être «des hommes de pardon, de réconciliation et de paix». S’appuyant sur les lectures du jour, il a mis en garde une nouvelle fois les «docteurs de la loi» qui «se sentent purs» et «savent seulement condamner». A l’inverse, il a demandé aux confesseurs d’être comme «un père qui embrasse» le pécheur. Usant d’un néologisme, le pape François leur a demandé d’être de grands «pardonateurs».
«Le confessionnal, c’est fait pour pardonner», a lancé le pape avant de poursuivre: «si tu ne peux pas donner l’absolution – je fais une hypothèse -, je t’en prie, ne donne pas des coups de bâton». Une fois encore, le pape a regretté que nombre de fidèles n’osent plus aller se confesser parce qu’on leur poserait trop de «questions».
«Si quelqu’un s’approche du confessionnal, c’est parce qu’il ressent quelque chose (…), qu’il voudrait changer», a encore assuré le pape, expliquant que les pécheurs ne savent parfois pas comment l’exprimer car ils sont «conditionnés par leur psychologie, leur vie, leur situation». Aussi, il a soutenu qu’il n’est pas toujours nécessaire de poser des questions, encourageant à utiliser des gestes plus que des paroles, à pardonner largement pour offrir «le pardon qui est une caresse de Dieu».
Avec les Frères franciscains et les Frères conventuels, les Frères mineurs capucins forment l’une des trois branches masculines du premier ordre de la famille franciscaine. Cette messe était célébrée à l’occasion de la présence exceptionnelle dans la basilique Saint-Pierre, pour le Jubilé de la miséricorde, des dépouilles de saint Pio da Pietrelcina (1887-1968) et de saint Léopold Mandic (1866-1942). (cath.ch-apic/imedia/ami/rz)
Raphaël Zbinden
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