Saint-Augustin va à L’Essentiel

Entre les exigences de l’OFCOM et de la Poste et le souci de continuer une modernisation visuelle et identitaire entreprise en 2013, Saint-Augustin a entièrement remodelé ses bulletins paroissiaux. L’éditeur catholique de 53 journaux paroissiaux en Suisse romande, présente, le 4 février 2016, son nouveau magazine L’Essentiel.

«Cette nouvelle formule est le fruit d’une collaboration intense», confie Dominique-Anne Puenzieux, la directrice générale des éditions Saint-Augustin. De fait, les équipes des éditions catholiques de Saint-Maurice et de l’agence de graphisme ont collaboré de mars à octobre 2015 pour métamorphoser les bulletins paroissiaux en magazine L’Essentiel. «L’élaboration de l’identité, de la charte graphique et de la page de une a duré plusieurs semaines», confirme Nicolas Huber, chef de projet à l’agence Essencedesign.

Cette refonte de ce que furent les bulletin Paroisses Vivantes se produit à un moment stratégique pour les éditions catholiques agaunoises. D’une part, l’entreprise fondée en 1905 par le chanoine Louis Cergneux, poursuit sa mue identitaire et visuelle, amorcée en 2013 avec la création du site internet et d’un nouveau logo, d’autre part l’apparition de L’Essentiel correspond à une contrainte imposée par l’Office fédéral de la Communication (OFCOM) et la Poste.

Titre unifié, format et rythme de parution garantis contre subventions

Pour continuer à bénéficier des subsides de la Confédération permettant de réduire les frais d’envoi des journaux aux abonnés, Saint-Augustin devait unifier sur le plan visuel une multitudes d’éditions de Paroisses Vivantes qui s’étaient dépareillés au fil du temps. S’ajoute à cette unité de format l’obligation pour l’éditeur de justifier ses tirages et garantir un certain rythme de parution. «Nous devions, pour répondre aux critères imposés par de l’OFCOM et La Poste et bénéficier des ces rabais sur les frais postaux, uniformiser l’aspect visuel et le format de nos journaux», explique la directrice. «L’impact n’est pas négligeable puisque, estime Mme Puenzieux, ces subventions nous permettent de maintenir des prix par exemplaire variant, selon le poids, entre 30 et 40 centimes contre 90 centimes si nous n’avions rien fait». Ces justifications de parution sont renouvelables d’année en année.

 

Saint-Augustin continue à muer

Cette évolution imposée indirectement par l’OFCOM et la Poste, s’inscrit parallèlement à la volonté de poursuivre la mutation identitaire et visuelle de l’éditeur de journaux paroissiaux amorcée en 2013. «L’enjeu était de refondre la maquette de nos bulletins pour faire évoluer notre image tout en gardant l’équilibre entre l’actualité de l’Eglise Romande et l’identité locale de nos journaux», résume Mme Puenzieux. De fait, il fallait aller «à l’essentiel» d’une actualité de l’Eglise romande sans fâcher un lectorat très attaché à son bulletin d’informations paroissiales. Pour préparer les rédactions au changement, «une période très délicate dans le domaine de la presse écrite», Mme Puenzieux avait présenté la nouvelle maquette aux équipes réunies à l’occasion de la journée de la presse paroissiale en octobre 2015. L’éditeur a jusqu’au mois de septembre 2016 pour se conformer aux exigences de l’OFCOM et de La Poste.

 

 

«Ce sera chose faite. Les dernières éditions à «basculer» vers la nouvelle formule seront préparées en août pour sortir en septembre», assure pour sa part Claude Jenny, secrétaire de rédaction qui fait le lien avec les équipes locales produisant les journaux. «Nous allons affiner cette nouvelle formule au fur et à mesure des retours que nous recevrons des rédactions des journaux», explique-t-il. Selon le journaliste, la rédaction est victime de son succès puisque la demande de «basculement» vers la nouvelle formule est forte et «nous croulons sous les demandes», se réjouit le journaliste qui évoque un bel engouement de la part des rédactions locales. Commencée en décembre 2015, la mutation est déjà visible à travers plusieurs éditions nouvellement baptisées L’Essentiel.

La collaboration va donc se poursuivre un temps entre l’éditeur catholique et l’agence de graphisme pour le suivi des inévitables retouches graphiques, «tout en gardant l’identité visuelle forte que nous avons créée», précise Nicolas Huber.

Les journaux paroissiaux édités par Saint-Augustin SA représentent, avec 53 éditions distribuées dans 235 paroisses, un tirage annuel contrôlé de 600’000 exemplaires. (Cath.ch-apic/bh)

Bernard Hallet

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