Le massacre de Dalori: «un défi à l'armée nigériane»

Le massacre de Dalori est «un défi à l’armée du Nigeria», assure Mgr Oliver Dashe Doeme, évêque catholique de Maiduguri, au nord-est du pays. Les djihadistes de Boko Haram ont tué au moins 86 personnes, le 30 janvier 2016, dans le village proche de Dalori.

«En frappant un village situé à seulement 4 Km de Maiduguri, où l’armée a installé son quartier général pour ses opérations contre Boko Haram, la secte islamiste a voulu démontrer que, malgré les forts coups infligés par nos militaires, elle est encore capable d’agir», affirme Mgr Doeme à l’agence d’information vaticane Fides.

Le prélat déplore qu’aucune force de sécurité n’ait été présente au moment de l’attaque, menée avec une extrême brutalité. Les djihadistes ont tué au moins 86 personnes, selon les sources officielles, brûlant la majeure partie des habitations. Deux kamikazes se sont fait exploser en deux lieux du village, indique l’évêque.

Des équipements insuffisants

Soulignant que l’attaque a duré quatre heures, l’évêque pense que Boko Haram a profité du manque de coordination des forces nigérianes. Il relève que l’armée a du mal à entrer dans la forêt de Sambisa, où se trouvent les principales bases de la secte islamique.Tant que ces bases ne seront pas prises, les islamistes pourront attaquer à leur guise dans diverses zones du nord du Nigeria, martèle Mgr Doeme.

«Le problème est que nos militaires ne sont pas bien équipés pour cette mission. J’ai recueilli des plaintes de certains soldats qui ne disposent pas d’armes pour combattre efficacement Boko Haram. Des efforts plus importants doivent être faits par tous», conclut l’évêque. (cath.ch-apic/fides/rz)

Raphaël Zbinden

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/le-massacre-de-dalori-un-defi-a-larmee-nigeriane/