Alors que le Vatican recense près de 1,4 million de participants – dont 40 % venant de l’étranger – aux événements jubilaires à Rome depuis le 8 décembre dernier, la capitale italienne se prépare à accueillir quelque 700 missionnaires, représentant les 1’071 prêtres choisis par le pape lui-même pour être «des témoins privilégiés» de la miséricorde dans leur Eglise locale. Le pape François les rencontrera le 9 février, puis célèbrera avec eux la messe du mercredi des Cendres le lendemain, durant laquelle il leur remettra leur mandat avec la faculté d’absoudre les péchés réservés au Saint-Siège.
Ces missionnaires, parmi lesquels figurent de nombreux frères mineurs et provenant de tous les continents, a expliqué Mgr Fisichella, ont pour tâche durant l’année sainte «d’annoncer la beauté de la miséricorde de Dieu, et d’être des confesseurs humbles et sages, capables de pardonner largement». Et ce aux quatre coins de la planète où ils seront envoyés, y compris en Chine, en Corée du Nord, aux Emirats Arabes unis, en Israël et au Vietnam. La liste de ces missionnaires a été envoyée aux évêques du monde entier. Cette initiative du pape, a estimé le prélat, est l’une «des plus parlantes et significatives» du jubilé.
Le président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation a par ailleurs confirmé le programme des célébrations autour des reliques des saints Léopold Mandic et Padre Pio de Pietrelcina, qui seront exposées à Rome du 3 au 11 février. Installées d’abord dans deux églises romaines, les reliques seront apportées en procession à Saint-Pierre le 5 février. Elles seront placées dans la nef centrale de la basilique, face à l’autel de la Confession, jusqu’au 11 février. Plus de 50’000 membres des groupes de prière de Padre Pio sont attendus le 6 février pour une audience spéciale avec le pontife.
Le chef du dicastère responsable de l’organisation de l’Année sainte a également annoncé que plus de 20’000 personnes étaient déjà inscrites pour la première audience jubilaire, le samedi 30 janvier. Le pape en présidera une par mois à l’attention des pèlerins jubilaires, plus nombreux le week-end. Les chiffres cependant ne sauraient être «le critère pour juger de la réussite du jubilé», a prévenu Mgr Fisichella, répondant ainsi aux bilans des premières semaines démontrant une certaine désertion des pèlerins. «Une année sainte de la miséricorde, a-t-il insisté, va bien au-delà des chiffres pour atteindre les cœurs et les esprits». (cath.ch-apic/imedia/ak/bh)
Bernard Hallet
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