Les responsables de la vie consacrée dans l’hexagone jettent un regard particulièrement positif sur l’année spéciale qui touche à son terme. Elle a permis «une meilleure connaissance mutuelle à l’intérieur de l’Eglise», explique notamment Marie Boudier, de la Conférence nationale des instituts séculiers de France, qui reconnaît la «discrétion» habituelle de la forme de vie consacrée à laquelle elle appartient.
«Mon regard a changé, j’arrive désormais à comprendre qu’une vie donnée à Dieu peut rendre véritablement heureux», confie pour sa part Anne-Charlotte Huet, laïque et bénévole au sein du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations. La directrice de ce service de l’épiscopat, sœur Nathalie Becquart, soutient, quant à elle, que cette année a «sensibilisé les évêques à l’importance de la vie consacrée».
La religieuse xavière juge aussi que «la vie consacrée doit vivre un nouvel aggiornamento». «Cette année nous a mis le pied à l’étrier», confirme la dominicaine Anne-Claire Dangeard, membre de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF). «Nous avons été encouragés à des prises de conscience et des remises en cause», reconnaît à son tour le père Jean-Pierre Longeat. Pour l’ancien abbé de Ligugé, il s’agit notamment de s’interroger sur le charisme de chaque communauté et, aussi, sur «le fait que beaucoup de congrégations doivent purement et simplement accepter de mourir».
«Mon regard a changé, j’arrive désormais à comprendre qu’une vie donnée à Dieu peut rendre véritablement heureux»
Ce constat est partagé par le jésuite Christophe Théobald, qui évoque «l’art de disparaître, que la grande tradition appelait l’ars moriendi«. ›Confrère’ du pape François, il juge aussi que le pontife argentin a mis en avant «une nouvelle sensibilité pour la vie religieuse», en insistant particulièrement sur sa «fonction prophétique» dans le monde et en l’encourageant à plus de créativité.
Après une première veillée de prière dans la basilique Saint-Pierre le 28 janvier, en fin d’après-midi, quelque 4’000 consacrés du monde entier sont réunis en colloque, à Rome et au Vatican, jusqu’au 2 février. Une audience avec le pape François, le 1er février, puis une messe pontificale le lendemain marqueront le terme de l’année ouverte en novembre 2014. Dans les diocèses de France, en outre, de nombreuses initiatives sont organisées à cette occasion. (cath.ch-apic/imedia/ami/bh)
Bernard Hallet
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