D’un côté le pape choisit le 31 octobre date anniversaire de la Réforme puisqu’on dit que Martin Luther afficha ce jour-là ses thèses à la porte de l’église de Wittenberg, mais il l’anticipe d’une année, a expliqué le pasteur Locher, le 26 janvier 2016, sur les ondes de la 1ere de la RTS. En outre, il se rend en Suède et non pas en Allemagne, patrie de Luther là où tout a commencé. L’Allemagne et la Suisse sont les deux pays d’origine de la Réforme. Le signe du pape n’a donc pas une portée symbolique aussi forte. «Je ne sais pas pourquoi le pape ne se rend ni en Allemagne, ni en Suisse, mais ce n’est pas le fruit du hasard».
Pour le président du Conseil de la FEPS, le choix de cette date est une manière de reconnaître que la Réforme ne voulait pas créer une nouvelle Eglise mais plutôt renouveler de l’intérieur l’Eglise une et universelle. Une commémoration commune est donc un signe d’unité des chrétiens. «Le pape François essaie d’être oecuménique et tend la main aux protestants, mais en même temps, il relève qu’ils restent différents des catholiques», analyse le pasteur.
En Suisse, la collaboration avec l’Eglise catholique est très forte. Il y a une amitié entre les deux confessions, relève le pasteur Locher. Les préparations en vue du jubilé de la Réforme se passent de façon œcuménique.
Le président du Conseil de la FEPS aura l’occasion de rencontrer le pape François à fin février. Il lui fera part aussi des attentes des réformés. (cath.ch-apic/rts/mp)
Maurice Page
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