Selon le Service d’information catholique pour l’Afrique (CISA) relayant Radio Vatican, les chefs religieux du pays étaient réunis le 21 Janvier, en sommet interreligieux national, à Freetown, à l’initiative de l’Eglise catholique, fer de lance de la campagne contre la loi sur l’avortement.
Dénommée loi d’avortement Bill Safe 2015, elle a été votée par les députés, le 8 Décembre 2015, après cinq ans de pression des partisans de l’interruption volontaire de la grossesse sur le gouvernement. Ils ont avancé comme arguments, le fait que la loi qui criminalise l’avortement existait depuis 1861.
Peu après le vote de la nouvelle loi, les dirigeants chrétiens et musulmans, sous l’égide du Conseil Inter Religieux de la Sierra Leone (IRCSL) ont rencontré le Président Ernest Bai Koroma pour exprimer leur désapprobation. Le chef de l’Etat avait jusqu’au 6 Janvier 2016 pour promulguer la loi mais a promis de la renvoyer au parlement pour sa révision.
Si la loi passait, elle permettrait aux femmes d’avorter durant les douze premières semaines de grossesse. Au-delà, elles ne pourraient le faire qu’en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la santé des fœtus ou de la mère. Les filles de moins de 18 ans ne pourraient avorter qu’avec l’autorisation de leurs parents ou tuteurs. (cath.ch-apic/ibc/bh)
Bernard Hallet
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