Depuis les attaques terroristes en France, les églises seraient davantage fréquentées. Dans le recueillement et la solitude, des anonymes viennent retrouver des racines ou y cherchent un refuge. Furtivement, ils se glissent derrière les piliers de l’église, silencieuse et déserte dans la journée. Restant à l’écart des offices, ils allument un cierge, se recueillent discrètement et s’éclipsent aussitôt. Parfois, le curé qui passe là, un peu intrigué devant ces visages inconnus, se risque à les aborder.»Quand je leur fais un petit bonjour, ils n’osent pas trop me répondre, on parle un petit peu, mais ils ont un peu peur», glisse le Père Claude Caill, curé dans le centre de Brest (Finistère).
A en croire ce prêtre breton et ses confrères interrogés dans diverses régions, un certain nombre de Français viennent ou reviennent à l’église depuis les attentats terroristes qui ont frappé le pays, en janvier et en novembre. »L’église était pleine, les deux dimanches qui ont suivi l’attaque du Bataclan, ainsi qu’à Noël. Depuis, ce ne sont plus les mêmes foules, mais je continue à apercevoir de nouvelles têtes», constate le Père Bernard Brien, prêtre au Perreux (Val-de-Marne), qui a entendu ses confrères du diocèse de Créteil »en dire autant». (cath.ch-apic/cathobel/bh)
Bernard Hallet
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