Le pape «nous a donné des suggestions», une direction, a confié l’archevêque de Djouba, capitale du Soudan du Sud, à Radio Vatican après la rencontre. Au cœur des échanges: la paix qui tarde à venir, les souffrances endurées par la population, la guerre et les atrocités à grande échelle qui l’accompagnent – massacres ethniques, torture, recrutement d’enfants.
Le Soudan du Sud, plus jeune pays indépendant du monde, depuis juillet 2011, a replongé dans la guerre civile en décembre 2013. Malgré un accord de paix signé fin août 2015, la situation sur le terrain ne cesse d’empirer. Actuellement plus de 200’000 civils sont hébergés dans les bases de l’ONU; des milliers de femmes ont été réduites en esclavage et violées par des soldats. Des zones restent inaccessibles aux agences humanitaires.
Durant les travaux avec le dicastère du 18 au 20 janvier, les évêques se sont également penchés sur le soutien économique du clergé local, sur la question des vocations et la vacance des sièges épiscopaux: quatre diocèses sont sans évêque dans les deux pays.
Invité à visiter le Soudan du Sud, le pape aurait répondu: «Je suis prêt. Je voudrais bien… mais il faut laisser tout cela entre les mains du Seigneur». (cath.ch-apic/imedia/rv/gr)
Grégory Roth
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