A leur arrivée, la princesse Charlène, vêtue de blanc, privilège des souveraines catholiques, gantée et coiffée d’une mantille immaculée, s’est profondément inclinée devant le pape qui les a accueillis devant la porte de son bureau, a constaté I.MEDIA. Souriant, le pontife s’est effacé pour les laisser passer devant lui jusqu’au bureau où les échanges ont eu lieu.
Le couple princier, qui s’est entretenu avec le pape François une vingtaine de minutes à l’aide d’un traducteur anglophone, a également rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats. Au cours des entretiens, a rapporté un communiqué du Saint-Siège après la visite, «la contribution historique de l’Eglise catholique à la vie de la principauté», dont la religion d’Etat est le catholicisme, a été soulignée.
La visite a été l’occasion d’échanger sur les questions «de la protection de l’environnement, d’aide humanitaire et du développement intégral des peuples», le prince Albert II étant à la tête d’une fondation qui soutient des projets dans les domaines du changement climatique, de la biodiversité et de l’eau. Enfin, des thématiques internationales ont été abordées, parmi lesquelles «la paix et la sécurité, l’accueil des migrants et la situation générale dans la région de la Méditerranée et du Moyen-Orient».
A l’issue de la rencontre, le pape François a offert un exemplaire de son Exhortation apostolique Evangelii gaudium et un médaillon représentant saint Martin de Tours, en évoquant avec la princesse l’importance de l’éducation et de l’attention envers les pauvres. L’ancienne nageuse sud-africaine est à la tête d’une fondation consacrée à l’éducation et à la construction de l’enfant par le sport.
Le prince, qui s’exprimait en italien, a quant à lui offert au pape deux paniers de fruits et fromages monégasques, en espérant que le fromage «sera bon», ainsi qu’un exemplaire d’une édition spéciale monégasque de l’Encyclique Laudato Si’. Pendant ce temps-là, discrètement, les exemplaires de la même encyclique que le pape s’apprêtait à offrir aux souverains étaient retirés des présents.
Le couple princier, qui avait rencontré Benoît XVI il y a trois ans, en janvier 2013, venait notamment remercier le pontife pour sa bénédiction accordée à leurs deux jumeaux à l’occasion de leur baptême. Mais le prince héréditaire Jacques et la princesse Gabriella, âgés d’un an, n’accompagnaient pas leurs parents. Une absence regrettée par les gentilshommes du Vatican qui avaient préparé deux jouets, une poupée et un dragon, à leur intention. Avant de quitter Albert II et Charlène, le pape a assuré qu’il prierait pour leurs enfants. (cath.ch-apic/imedia/ak/pp)
Pierre Pistoletti
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